CINEMA


300

La bataille des Thermopyles est l'un des plus célèbres faits d'armes de l'histoire antique. Le roi grec Léonidas et ses 300 soldats y furent massacrés par les Perses. Selon la légende, leur courage et leur sacrifice encouragèrent le peuple grec à s'unir contre les armées perses et à fonder la démocratie.

Zack Snyder réussit une oeuvre d'une beauté visuelle à couper le souffle, mais d'une violence inouïe. (...) Ce film, à coup sûr culte, entre lui-même dans la légende.


04/05/2008
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APOCALYPTO

L'action se déroule dans les temps turbulents précédant la chute de la légendaire civilisation Maya.
Jeune père porteur de grandes espérances, chef de son petit village, Jaguar Paw vit une existence idyllique brusquement perturbée par une violente invasion. Capturé et emmené lors d¹un périlleux voyage à travers la jungle, il découvre un monde régi par la peur et l¹oppression, dans lequel une fin déchirante l'attend inéluctablement. Poussé par l¹amour qu¹il porte à sa femme, à sa famille et à son peuple, il devra affronter ses plus grandes peurs en une tentative désespérée pour retourner chez lui et tenter de sauver ce qui lui tient le plus à coeur.


04/05/2008
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AU DELA

Au-delà

 

 


Au-delà

19/02/2011
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AVATAR

Avatar

La note evene : 4/5La note evene : 4/5

 

Avatar

de James Cameron

[Fantastique - SF]

Distributeur : 20th Century Fox

Sortie en salle : 16 Décembre 2009

Durée : 2 h 40

Présentation

Sur la lointaine planète de Pandora, Jake Sully, un héros malgré lui, se lance dans une quête de rédemption, de découverte, d'amour inattendu, dont l'issue sera un combat héroïque pour sauver toute une civilisation.


28/12/2009
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BICHUNMOO

BichunmooCorée du Sud
aka Dance with Sword | Corée du Sud | 2000 | Un film de Kim Yeong-Jun | Avec Kim Hee-Seon, Shin Hyeon-Jun, Jeong Jin-Yeong

Mélangez la folie furieuse des combats de The Blade et la beauté picturale de The Lovers et vous obtiendrez un film coréen admirable : Bichunmoo. Plus qu'admirable, Bichunmoo est un film hallucinant. Bichunmoo possède un ésthetisme réel déjà visible dans Zipang et surtout chez notre ami totalement barré Tsui Hark.

Shin-ha (Shin Hyeon-Jun) et Sullie (Kim Hee-Seon) ont grandi ensemble. L'amitié se transformant au fil des années en amour, Shin-ha décide de demander la main de sa compagne.

Mais son maître, qui l'a élevé, le lui déconseille et ses derniers espoirs s'envolent quand il apprend que le père de sa promise l'a destinée à un autre homme. Décontenancé, il rentre retrouver son vieux maître qui vient d'essuyer une terrible agression. Ce dernier, avant de mourir, avoue à Shin-ha qu'il est le seul survivant et descendant d'une ancienne dynastie, massacrée jadis par le père de celle qu'il aime. Il décide donc de faire tout ce qui est en se pouvoir (et quel pouvoir !!) pour se venger et reconquérir sa bien-aimée. Mais sa destinée est tout autre...

Bon trêve de bavardages et d'intro foireuse. Bichunmoo est un gros chef-d'œuvre. Bien sûr tout dépend de l'état d'esprit dans lequel on le visionne. Mais sachez que Bichunmoo est enjoué, virevoltant, épique, et larmoyant (peut-être est-ce le seul "défaut" du film et encore !!). Bien que se pâmer devant des coréens est plus digne que de pleurer devant un bateau qui coule.

Dans cette version de Tristan et Iseult filmée à l'épaule, tout est beau :
 les acteurs : Shin Hyun Joon en détenteur des "bichuns secrets" est tout simplement fantastique en combattant dont la destinée est de se faire trahir par tous ceux qu'il côtoie. Kim Hee Sum est sans nul doute la plus belle asiatique que la Terre est jamais connue (elle est parfaite croyez-moi).
 les plans : sortis tout droit de je ne sais d'où (peut-être d'un asile), ils sont construits de façon à s'inquiéter pour le cadreur.
 les situations : conçues avec plus de profondeur qu'à l'accoutumée et hautement plus significatives que dans un Better Tomorrow.

Pour résumer, et pour en finir avec cet article peu reluisant et n'ayant même pas réussi à dépeindre correctement ce que j'éprouve devant ce film, Bichunmoo c'est grand, très grand et cela mériterait à plusieurs titres la distribution en salles. Et puis de toute façon la Corée c'est mortel. Ishii est un dieu vivant comme Miike et comme Sancho.


04/05/2008
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cinéma, le conseil du chef

Le Dernier Maître de l'air

Le Dernier Maître de l'air

de M. Night Shyamalan

[Action]

Distributeur : Paramount Pictures France

Sortie en salle : 28 Juillet 2010

Présentation

Un étrange et irresponsable personnage, successeur d'une longue lignée d'Avatars, est chargé d'empêcher la nation du Feu de conquérir celles de l'Eau, de la Terre et de l'Air.

 


Slumdog Millionaire

 

 

Slumdog Millionaire

de Danny Boyle

Film anglais en couleur, 2007, tout public

Durée : 2 h 00

Huit oscars 2009

Les critiques [evene]

La note evene : 4/5La note evene : 4/5
  le 13 Janvier 2009 par Mélanie Carpentier

Direction l'Inde et les bidonvilles de Mumbai pour découvrir le dernier voyage de Danny Boyle. Cette adaptation rayonnante du roman de Vikas Swarup 'Les Fabuleuses Aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire' affiche sans complexe incroyable destinée et inébranlable optimisme. Drôle, lumineux, 'Slumdog Millionaire' entend bien toucher aux entrailles de l'Inde, capter ses contradictions et comprendre comment s'entrelacent inéluctablement sa modernité et son extrême pauvreté. Conte moderne jouant sur les contrastes d'une cité bouillonnante, 'Slumdog millionaire' passe sans cesse de l'ombre à la lumière, du rire aux larmes, de la violence à la tendresse. Et dès les premières minutes, Boyle prend la décision de ne jamais poser sa caméra. Il ne contemple pas l'Inde. Il ne s'attarde pas sur ses paysages, ses regards et sa misère. Il la pénètre. Il la vit. L'étranger a su se faire oublier dans ce paysage de sable et de poussière pour livrer au final, une oeuvre très personnelle et pourtant si juste. Enchaînant les frasques stylistiques, Boyle offre un spectacle palpitant, monté avec énergie, glorifié par une bande-son offensive. Son Inde est palpable : bruyante, dense, surprenante. Tandis que la première partie du long métrage est marquée par de multiples rebondissements et met sous tension le spectateur, la seconde se teinte d'une délicate histoire d'amour suffisamment honnête et belle pour qu'on la remarque. Car loin du cynisme ambiant, derrière ce scénario simple et parfois même simpliste, se cache avant tout une invitation : repenser son rapport aux autres et au monde. Véritable expérience sensorielle, le film mêle couleurs et douleurs dans un lyrisme assumé jusqu'à son épilogue dansé aux accents bollywoodiens. Aussi improbable qu'irrésistible.

 

La note evene : 5/5La note evene : 5/5

L'Etrange Histoire de Benjamin Button

L'Etrange Histoire de Benjamin Buttonde David Fincher

[Thriller]

Distributeur : Warner Bros.

Présentation
L'histoire étrange de Benjamin Button, un homme ordinaire qui, à l'aube de la cinquantaine, se met subitement à rajeunir. Il tombe amoureux d'une femme de 30 ans. Mais comment continuer à l'aimer s'il ne cesse, année après année, de remonter le cours de sa propre existence ?

 

Survivre avec les loups

La note evene : 4/5La note evene : 4/5

La note membres : 4/5La note membres : 4/5

Survivre avec les loups

de Véra Belmont

[Drame]

Distributeur : Bac Films

Présentation

C'est le récit vécu par une petite fille d'environ 7 ans.
Elle sait qu'elle s'appelle Misha, mais elle n'a jamais su son âge, ni son nom de famille... La raison en est malheureusement simple : nous sommes en 1942 et les Allemands veulent arrêter et déporter les juifs. Quand ses parents sont arrêtés, Misha va être cachée dans une famille qui, comme souvent, fait cela contre de l'argent. Heureusement, elle rencontrera oncle Jean, qui lui témoignera un peu de tendresse. Mais ce qui obsède Misha, c'est de savoir où sont ses parents. Un jour, Oncle Jean lui expliquera que les gens sont arrêtés, sont certainement envoyés à l'Est. Un soir, la famille qui la cache étant sur le point de la livrer aux nazis, elle décide de fuir en direction de l'Est pour retrouver ses parents. Là commencera pour elle une épopée qui lui fera traverser la Belgique, l'Allemagne et la Pologne et l'emmènera jusqu'en Ukraine1...
Mais ce qui fait la magie de cette histoire, c'est sa rencontre avec les loups. Ils vont l'aider à survivre et lui redonner le courage de continuer...

 

La note evene : 5/5La note evene : 5/5

Les Cendres du temps

de Wong Kar-wai

[Drame]

Sortie le 10 Septembre 2008

Casting : Wong Kar-wai (Réalisation), Tony Leung Chiu Wai , Leslie Cheung

Présentation
Depuis que la femme qu'il aimait l'a quitté, Ouyang Feng vit seul dans le désert de l'Ouest, engageant des tueurs à gages experts en arts martiaux pour exécuter des contrats. Son coeur meurtri l'a rendu cynique et sans pitié, mais ses rencontres avec des amis, clients et futurs ennemis vont lui faire prendre conscience de sa solitude.

the secret life of bees


02/02/2009
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David insolite

    David a peur, c'est humain, mais quand il a peur, il devient vert de trouille! et là ce n'est plus humain, ces origines refont surface, il est démasqué le fils prodige d'Hulk. il faudra tout de meme prendre un peu de muscles et déchirer sa chemise s'il veut un bon role !!!


13/03/2008
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le secret des poignards volants

Le secret des poignards volantsHong Kong
ala House of Flying Daggers | Chine / Hong Kong | 2004 | Un film de Zhang Yimou | Avec Zhang Ziyi, Takeshi Kaneshiro, Andy Lau, Song Dandan

Profitant une fois encore du regain d'intérêt pour le film d'arts martiaux traditionnel, Zhang Yimou remet le couvert après son Hero avec une ambition décuplée. Budget colossal, stars internationales (ce qui se fait de mieux respectivement à Hong Kong, au Japon et en Chine) et chorégraphies audacieuses d'un maître du genre, tout semblait réuni pour offrir aux spectateurs un modèle de Wu Xia Pian. Il manque un ingrédient, cependant, que le réalisateur semble allégrement minimiser dans ses dernières productions. Ce détail donne sa cohérence à l'oeuvre, sublime les personnages, alimente la tension des combats et l'émotion des romances, crédibilise le mélodrame. Ce détail, c'est le scénario, la sève du film.

Jin et Leo, deux officiers de l'armée impériale, voient dans le démantèlement du redoutable clan des poignards volants l'occasion de briller aux yeux de leurs supérieurs. Apprenant que Mei, la fille du défunt chef des rebelles se cache peut-être dans une maison close de la ville, ils élaborent un plan pour la piéger et la suivre jusqu'au repaire du clan. C'est sans compter sur les sentiments et les allégeances douteuses des protagonistes.

Dans tous ses films, Zhang Yimou nous a habitué à un visuel très léché. Dans Hero, celui-ci s'est fait étourdissant, et pour Le secret des poignards volants, force est de reconnaître que le réalisateur chinois s'est surpassé. Le look du film est tout simplement époustouflant. Le faste de la dynastie Ming est omniprésent à travers des décors et des costumes splendides. Leurs motifs chamarrés sont d'une complexe beauté qui rend hommage au travail artisanal de l'époque. Ce jeu sur les couleurs est présent tout au long du film, qui parcoure l'ensemble du spectre visible, de la forêt verte foncée aux plaines ocres ou blanches en passant par le rouge chatoyant caractéristiques de l'intérieur des maisons citadines. Tel un peintre, Zimou nous livre un tableau impressionnant de la Chine en faisant preuve d'une poésie visuelle rare. Le choix des couleurs et le cadrage sont d'une précision chirurgicale, et constituent une merveille pour les yeux, mais en deviennent malheureusement très artificiels. Ainsi, les magnifiques paysages chinois perdent à travers les retouches digitales une grande partie de leur charme naturel.

Et c'est certainement là le défaut principal du film. Il devient évident, à travers la mise en valeur méthodique de tout élément visuel, que Le secret des poignards volants est une admirable coquille vide, une sorte de poudre aux yeux. La trame, simpliste, fait en cela référence au canevas des films de Wu Xia Pian, plus destinés à glorifier des valeurs traditionnelles (sacrifice, sagesse, courage) et morales (fidélité, honnêteté) qu'à innover sur le fond (le sens du film) ou sur la forme (chronologie, suspense). Cependant, Yang Zimou ne saisit pas cette occasion de grandir ses personnages, de leur faire prendre le pas sur l'histoire, comme il est de tradition dans ce genre de film. Ses protagonistes manquent de relief car trop stéréotypés, leurs interactions peu convaincantes et leur motivations opaques, quand elles ne sont pas incohérentes. Ils n'ont pas de passé, et ce faisant, leur futur nous est indifférent. Complètement écrasés par une mise en scène qui fait la part belle à tout ce qui n'est pas humain, ils errent aux hasards d'un script au dénouement faiblard et qui se résume à X trahit Y, qui trahit X mais X tombe amoureux d'Y qui trahit alors Z,... L'humour, qui parvient souvent à sauver des films au scénario aussi peu subtil, fait ici cruellement défaut et le sérieux affiché, la gravité du ton, plombent encore un peu plus un mélodrame déjà bien grossier.

La performance des acteurs en devient presque anodine, confinés dans des personnages aussi peu étoffés. Zhang Ziyi est toujours magnifique et parfaitement mise en valeur par des tenues somptueuses. Takeshi Kaneshiro est plutôt bon, même si l'alchimie avec la chinoise a du mal à fonctionner en raison du manque de consistance de leurs motivations. Andy Lau est fidèle à lui-même, gardant un visage fermé tout le long du film. Son jeu en est d'autant plus affecté que, seule faute de goût des costumes par ailleurs parfaits, son casque lui fait une tête de batracien placide. Le pari de prendre des acteurs reconnus plutôt que des cascadeurs pour un film de combat tombe donc à plat, puisqu'ils peinent à exprimer pleinement leur talent. Les combats montrent une grande maîtrise technique et une certaine originalité, mais pâtissent eux aussi d'un maigre contexte qui leur enlève beaucoup de leur substance et une bonne part de tension. La répétitivité de certaines scènes d'action (à peu près tout ce qui peut se jeter est utilisé successivement comme missile balistique) peut également lasser un spectateur qui, passé l'étourdissement visuel du début, se blase rapidement au fur et à mesure du film.

Quelque chose manque pour entretenir le plaisir et laisse un réel goût d'inachevé à la sortie de la séance. On attendait beaucoup de ces poignards volants, on est un peu déçu en les voyant atterrir...


04/05/2008
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MILLA JOVOVICH

Comédienne, Chanteuse
Né le : 17 décembre 1975 (32 ans)
Lieu de naissance : Kiev, Ukraine
Plus de photos de Milla Jovovich

Célèbre actrice et mannequin, Milla Jovovich est née en 1975 à Kiev, en Ukraine. Elle est la fille de l'actrice ukrainienne Galina Longinova et d'un pédiatre serbe. Sa famille s'est installée aux Etats-Unis en 1981 et elle a entamé une carrière de mannequin à l'âge de 9 ans. A 12 ans, elle a été choisie par le célèbre photographe Richard Avedon pour être l'une des « femmes les plus inoubliables du monde » de Revlon. Elle a fait à ce jour la couverture de plus de 150 magazines, toutes nationalités confondues. En 2003, elle a posé pour Emporio Armani, Donna Karan, DKNY, Céline, P&K, H&H, et a signé pour continuer à être l'égérie de L'Oréal, avec qui elle travaille depuis plus de dix ans. Giorgio Armani l'a choisie pour être le visage de son nouveau parfum, Night.

Milla Jovovich a étudié le chant et la guitare très jeune, et a commencé à écrire et enregistrer ses propres chansons à 15 ans. Elle a sorti son premier album « The Divine Comedy », en 1994. Elle continue depuis à écrire et composer, et a participé aux bandes originales de plusieurs films.

Milla Jovovich a fait ses débuts devant la caméra à 9 ans dans le téléfilm Disney Channel « Night Train to Kathmandu ». Elle a joué ensuite dans des épisodes de « Mariés, deux enfants », « Paradise » ou « Parker Lewis ne perd jamais ». L'année suivante, elle tient son premier rôle au cinéma dans
A FLEUR DE PEAU de Zalman King. Elle a joué à 15 ans dans RETOUR AU LAGON BLEU de William A. Graham, puis par la suite dans KUFFS de Bruce A. Evans, avec Christian Slater, CHAPLIN de Richard Attenborough, avec Robert Downey, Jr., puis GENERATION REBELLE de Richard Linklater.

C'est avec
LE CINQUIEME ELEMENT, le thriller de science-fiction de Luc Besson, qu'elle s'impose sur la scène internationale. Après HE GOT GAME de Spike Lee, avec Denzel Washington, elle retrouve Besson pour JEANNE D'ARC, aux côtés de Dustin Hoffman, John Malkovich et Faye Dunaway, puis tourne THE MILLION DOLLAR HOTEL sous la direction de Wim Wenders, avec Mel Gibson, présenté à Berlin. Elle partage avec Wes Bentley et Sarah Polley la vedette de REDEMPTION de Michael Winterbottom puis joue dans ZOOLANDER de et avec Ben Stiller, et avec Owen Wilson.

Milla Jovovich connaît ensuite un énorme succès au box-office mondial avec
RESIDENT EVIL, écrit et réalisé par Paul W. S. Anderson, d'après le très populaire jeu vidéo. Elle retrouve ensuite son personnage, Alice, dans RESIDENT EVIL : APOCALYPSE d'Alexander Witt. On l'a vue dernièrement dans DUMMY de Greg Pritikin, avec Adrien Brody et Ileana Douglas, présenté au Festival de Toronto.


10/05/2008
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MUSA

Kim Seong-Su | Ju Jin-MoCorée du Sud
Entretien avec Kim Seong-Su (réalisateur) et Ju Jin-Mo (acteur), conduit le 9 mars 2002 après la projection du film Musa (La princesse du désert) au Festival du Film Asiatique de Deauville 2002.


 

Attention, ne lisez cette interview qu'après avoir vu le film ; elle contient de nombreux spoilers majeurs !

A-t-il été difficile pour vous de vous préparer à l'interprétation du personnage du général - l'un des plus complexes de Musa ? Vous semblez être toujours sur le fil du rasoir, à cause votre âge, de la difficulté de la mission et de vos responsabilités envers votre armée. Comment percevez-vous ce personnage, et que teniez vous à développer ?

Ju Jin-Mo : Mon rôle est celui d'un jeune général. Un jeune homme qui est devenu général car son père était avant lui un général important du Royaume Coréen. Il n'a aucune expérience militaire mais essaye tout de même d'être un bon soldat - mais la situation dans laquelle il se trouve est très compliquée.

Je voulais montrer le conflit intérieur que cette situation provoque chez lui, faisant ressortir son côté presque malheureux : il a beaucoup de difficulté à extérioriser ses sentiments, mais essaye toutefois de rester constamment digne, et de faire honneur à son rang. C'est son devoir, à cause des responsabilités que l'histoire lui confie, en dépit de ce qu'il ressent.

Au début de l'histoire, ce génral n'a que le poids de la responsabilité. Son devoir est de remplir sa mission, et de ramener ses hommes chez eux sains et saufs. Seulement, quand il rencontre la princesse, sa responsabilité et son patriotisme sont confrontés à l'amour naissant, et il devient de plus en plus confus. Mais l'essentiel reste toujours l'honneur. D'où l'importance pour mon personnage de ce court dialogue entre lui et la princesse avant la dernière bataille du film - de ses dernières paroles en tant que général.

Face au personnage de Ju Jin-Mo, premier "héros" de Musa, il y a celui du sergeant interprété par Ahn Seong-Gi. On a l'impression, au fur et à mesure que le film avance, que c'est lui qui devient le personnage principal de l'histoire. Il semble être un leader né, qui assure la liaison entre les deux communautés du groupe, les chinois et les coréens.

Kim Seong-Su : Le sergeant est un homme plus âgé, un sage. Il est loyal et possède une très grande expérience du combat. Ces différentes qualités finissent par faire de lui le véritable leader du groupe, bien que le général soit le plus haut gradé du lot. C'est pour cela que je voulais que le sergeant soit le seul survivant de cette aventure. Mais en réalité, ce n'est pas un personnage important ; peut-être est-il mort en mer, ou alors est-il retourné vivre des jours tranquilles en tant que paysan en Corée : l'Histoire ne s'est pas intéressée à lui.

Il n'y a ni gentils ni méchants dans Musa, contrairement à la majorité des films qui lui ressemblent. Comment êtes-vous parvenu à maintenir cet équilibre délicat entre tous les personnages, tout au long du film ?

Je voulais effectivement qu'il n'y ait ni gentils ni méchants dans cette histoire. Tout le monde est dans la même situation - même les mongols, finalement : leur Empereur est mort, et leur Empire est sur le déclin.

Il est vrai que la princesse et le général sont tous deux des personnages avec de très fortes personnalités, conflictuelles. Face à eux, les gens du peuple sont très pauvres mais très humbles, et nobles d'esprit. Il y a donc un déséquilibre naturel, mais je voulais justement parvenir à les ramener à un même niveau d'égalité. En ce sens, le personnage médiateur de Ahn Seong-Gi joue un rôle très important : il est le symbole de cette égalité.

Cette absence de distinction claire entre le bien et le mal est toutefois certainement la raison pour laquelle bon nombre de personnes n'aiment pas Musa : qui est le méchant ? Qui est le héros ? Qui est l'acteur principal ? Qui est l'acteur secondaire ? J'ai voulu essayé de montrer que tous les personnages avait finalement la même importance au cours de l'histoire.

La princesse et le général se battent constamment contre leur propre individualisme, égoïste et forcené. Est-ce que ce conflit est pour vous la clef de cette "mise à niveau" ?

Kim Seong-Su : Tout à fait. Si par exemple nous étions abandonnés dans le désert, sous l'assaut de soldats mongols... Le plus gros problème surviendrait alors au sein de notre groupe : nous devrions faire face aux difficultés ensemble, tenter de nous entraider et de nous comprendre. Mais l'homme n'est pas généreux de nature. Il est égoïste, ne souhaite pas se faire d'amis, préfère tout garder pour lui. C'est le gros défaut des hommes. Du coup, ce conflit interne devient leur problème primordial, l'isolement et le combat contre les troupes énemies devenant des problèmes secondaires. C'est cela que je voulais montrer.

Au final cependant, en dépit de leurs différences de rang et d'origines, ils deviennent tous de véritables amis. Le général finit par comprendre le sergeant, et le sergeant finit par admettre l'autorité de son général. Le général lui-même devient plus humain. Bien qu'il ne soit pas enclin à montrer ses faiblesses, il finit par avouer à la princesse qu'il est, en réalité, faible et couard. La princesse lui avoue la même chose...

A propos de la princesse justement. Le rôle de Zhang Ziyi dans Musa semble très proche de celui qu'elle a tenu dans Tigre et Dragon. Et pourtant vous aviez commencé à travailler avant que ce dernier ne voit le jour...

C'est vrai, je ne connaissais pas l'histoire de Tigre et Dragon, et j'ai simplement tourné le film que j'avais en tête. Mais quand j'ai vu le film d'Ang Lee par la suite, je me suis rendu compte qu'il y avait les mêmes dialogues dedans ! J'ai été très surpris, mais ce n'est qu'une coincidence...

Pensez-vous que, dans le cadre de Musa, s'appuyer sur un contexte historique renforce le message d'unification, d'ouverture sur les autres cultures que vous semblez vouloir transmettre ? Peut-être le message aurait-il eu moins de force dans un film de fiction pure...

Pour parler franchement, je voulais que Musa dégage un "feeling asiatique", partagé par les peuples d'Asie. Je voulais que les spectateurs d'autres pays asiatiques soient à même d'apprécier le film. C'est effectivement le but de Musa : je voulais prouver que, en dépit de langues, de cultures ou de nationalités différentes, nos peuples peuvent s'entendre.

Au cours du film, les personnages font face à beaucoup d'obstacles, qu'ils finiront par surmonter ensemble, devenant tous des êtres humains plus complets, et par conséquent plus forts. Ils se comprennent et s'entraident et parviennent du coup à affronter une armée plus grande. Peut-être effectivement que ce genre d'histoire est idéale pour aller vers l'unification des cultures - peu importe la langue ou la couleur de peau. C'est l'esprit que je voulais que Musa véhicule.


04/05/2008
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